Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

la planète en danger

la planète en danger
Archives
  • 2006
17 mai 2006

Les causes de cette destruction

Suite aux travaux de l'expédition scientifique de 1986 en Antarctique, Susan SALOMON puis James ANDERSON démontrent que les teneurs en chlore sont nettement supérieures aux "normales" dans les régions les plus affectées par la disparition de l'ozone.

Paul CRUTZEN, Mario MOLINAS et Frank SHERWOOD établissent ensuite que les responsables sont des molécules chimiques produites par l'homme : les ChloroFluoroCarbones (CFC) et les halons.

Ces composés très stables montent lentement vers la stratosphère où ils catalysent la destruction de l'ozone. En effet, au contact des UV, ces gaz libèrent leur chlore par photolyse.
Comme ils persistent longtemps, leur action n'est neutralisée qu'après des dizaines d'années.

Leur concentration ne diminuera que très lentement même lorsqu'ils seront bannis de toute utilisation et production.

Source du site Notre planète info

Publicité
17 mai 2006

Les composés chimiques responsable du trou de la couche d'ozone

Les ChloroFluoroCarbones (CFC) sont des molécules composées de carbone, de fluor et de chlore.
Ces molécules furent utilisées (notamment en remplacement d'hydrocarbures inflammables) car elles restent très stables et ne présentent donc aucune toxicité chimique pour l'homme.
Leurs propriétés physico-chimiques très intéressantes expliquent pourquoi on les a utilisées très largement dans un grand nombre de processus industriels et de produits de consommation :

enfadado3_1_2 Liquide de refroidissement dans les systèmes frigorifiques (domestiques, industriels et commerciaux) et les conditionnements d'air
enfadado3_1_2 Solvant et gaz propulseur dans les aérosols
enfadado3_1_2 Solvant pour le nettoyage d'appareils mécaniques et électroniques
enfadado3_1_2 Agent gonflant pour la production de mousses plastiques
enfadado3_1_2 Les halons, contenant du brome, ont été utilisés notamment comme produits extincteurs dans la lutte contre les incendies
enfadado3_1_2 A ces deux catégories de composés sont venues s'ajouter d'autres substances, également impliquées dans la dégradation de la couche d'ozone :
enfadado3_1_2 Des solvants chlorés : le trichloréthane et le tétrachlorure de carbone
enfadado3_1_2 Le bromure de méthyle, un pesticide utilisé en horticulture comme désinfectant
enfadado3_1_2 Les HCFC, HydroChloroFluoroCarbones et les HFC, HydroFluoroCarbones développés par l'industrie pour remplacer les CFC dans la plupart de leurs applications.
Ils contiennent de l'hydrogène, ce qui provoque leur dégradation plus rapide dans la haute atmosphère.
Ils attaquent la couche d'ozone mais moins longtemps que les CFC. Par contre, ils contribuent à accroître "l'effet de serre", un autre problème écologique très préoccupant.

En se décomposant sous l'action de la lumière, ces composés libèrent le chlore qui casse alors les molécules d'ozone.
L'atome de chlore avec une durée de vie pouvant atteindre la centaine d'années, détruira plusieurs milliers de molécules d'ozone avant de disparaître.

Des facteurs naturels sont également à l'origine de l'appauvrissement de la concentration en ozone :

ojos4_1_ le cycle des tâches solaires (11 ans) influe de 1 à 2 % entre le maximum et le minimum d'un cycle typique
ojos4_1_ les émissions volcaniques d'aérosols de sulfate (Ex. juin 1991, l'éruption du mont Pinatubo aux Philippines)
ojos4_1_ la vapeur d'eau contribue également à la destruction de l'ozone stratosphérique via les nuages (A. NICOLAS, 2004)

Cependant, mis à part quelques émissions volcaniques exceptionnelles, les facteurs naturels influent peu sur les changements de la couche d’ozone.

Source du site Notre planète info

17 mai 2006

Les pics à l'ozone

PREV'AIR, fruit d'une collaboration forte entre les pouvoirs publics et les chercheurs scientifiques, est la partie visible d'un programme national à finalité opérationnelle, portant sur la modélisation de la formation et du transport des polluants en Europe, CARPATE (CARtographie de la Pollution Atmosphérique Transfrontalière en Europe).

PREV'AIR délivre des cartographies d'ozone et de dioxyde d'azote, deux polluants réglementés en regard de leur impacts sanitaire et environnemental importants.

PM2.5 : particules de diamètre inférieur ou égal à 2.5 µm, d'origine naturelle (volcans, sels marins, poussières désertiques...) ou liée aux activités humaines (industries, chauffage, trafic...). Les processus physico-chimiques régissant l'évolution des concentrations de particules font l'objet encore à l'heure actuelle de nombreuses recherches. C'est pourquoi les prévisions de PM2.5 sont mises à disposition à titre expérimental.

l'ozone : en France, le seuil d’information de la population est fixé à 180 µg/m3 en moyenne horaire, le seuil d’alerte à 360 µg/m3 en moyenne horaire.

NO2 : Précurseur de l’ozone et produit intermédiaire des réactions photochimiques à l’origine de la production d’ozone. En France, le seuil d’information de la population est fixé à 200 µg/m3 en moyenne horaire, le seuil d’alerte à 400 µg/m3 en moyenne horaire.

Voici pour vous donner un appercu des cartes des pics à l'ozone du 05/08/2005

Carte de pollution aux PM 2.5



Carte de pollution à l'ozone



Carte de pollution au dioxyde d'azote



Les cartes ci-dessus sont entièrement dressées par le système PREV'AIR qui résulte d'une collaboration entre plusieurs organismes :

Le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable
L'Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques (INERIS)
L'Institut Pierre-Simon Laplace (CNRS)
L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME)

Source Notre planète info, environnement


17 mai 2006

La couche d'ozone??

L'ozone (O3 : 3 atomes d'oxygène) est naturellement présent dans l'atmosphère.

L'atmosphère terrestre est composée de différentes couches.
Nous vivons dans la troposphère où la plupart des phénomènes météorologiques ont lieu, tels la pluie, la neige et les nuages.
Au-dessus de la troposphère se trouve la stratosphère; une région de l'atmosphère importante où se produisent le trou d'ozone et le réchauffement global de la planète.
Les avions de lignes supersoniques comme Concorde, volent dans la partie inférieure de la stratosphère alors que les avions subsoniques des lignes commerciales se déplacent généralement dans la troposphère.
La fine épaisseur d'atmosphère comprise entre les deux précédentes couches est appelée tropopause.

L'ozone forme une couche dans la stratosphère, d'épaisseur minimale aux tropiques (à proximité de l'équateur) et plus dense au fur et à mesure que l'on s'éloigne vers les pôles.
La quantité totale d'ozone au-dessus d'un point de la surface terrestre est mesurée en unités Dobson (DU pour Dobson Units en anglais) - en moyenne ~260 DU près des tropiques et plus forte partout ailleurs, avec d'importantes variations saisonnières.
L'ozone est créé lorsque le rayonnement ultra-violet (lumière solaire) pénêtre la stratosphère, dissociant (ou "éclatant") une petite partie de l'oxygène moléculaire (O2) en atomes d'oxygène (O).


L'atmosphère terrestre est composée de plusieurs couches très distinctes



Si vous souhaitez plus de renseignement, aller visité ce site The ozone hole tour http://www.atm.ch.cam.ac.uk/tour/tour_fr/part1.html
17 mai 2006

La pollution d'eau douce en France

Sans ce rendre vraiment compte, nous polluons nos sources d'eau potable.

La pollution d'eau douce par les nitrates, et pesticides sont de plus en plus inquiétant.
Elle ne fait qu'accroître et pollue l'eau distribuée.
Si les dirigeants politique ne prennent aucune mesure efficace, dans certaines régions de France, l'eau potable n'existerait plus.

Cette pollution est en autre du au responsable agricole, qui essaye de produire plus et mieux, ils utilisent des engrais, des pesticides, qui polluent les eaux brutes.

Cette pollution touche essentiellement les régions d'Ile de France, le Sud ouest et le Grand ouest.

Ces produits dans nos eaux sont très préoccupants, car nous ne savons pas du tout, ce qu'elles pourraient provoquer à long terme sur notre santé.

Sans parler des polluants de nos maisons, les produits d'entretien ne font qu'aggraver la situation, les désinfectants pour les toilettes, les assouplissants, les lessives polluantes, les nettoyants pour le sol, le liquide vaisselle, tous ces produits sont très polluants.

La seule façon d'y remédier, c'est de devenir des écocitoyens, de priviligier les produits non polluants, ou les moins polluants, et de pousser un coup de gueule aux dirigeants politique.

Publicité
17 mai 2006

La répartition de l'eau sur la terre

ff_03Pourcentages du volume total d'eau sur Terre



Les Océans couvrent 71 % de la surface de la terre et contiennent 97.2% du volume d'eau de notre planète.

Le volume d'eau présent sur notre planète est composé de:

97.2 % d'eau salée
2.8 % d'eau douce.

Les 2.8 % d'eau douce se répartissent entre les glaciers et les calottes polaires (2.2 %), puis dans les nappes sousterraines (0.6%).
Les cours d'eau et les lacs ne représentent qu'une
quantité insignifiante (environ 0.01 %).

Seulement la moitié de l'eau contenue dans les nappes sousterraines est utilisable par l'homme.
Soit 0.3 % de la quantité d'eau présente sur terre.
17 mai 2006

Réalité & Risque du réchauffement climatique par Robert Kandel

Par Robert Kandel - Spécialiste en écologie et Météorologie Dynamique

Au travers de ce dossier bilan, découvrez les réalités et risques du réchauffement climatique. Quelles lois physiques sont mises en jeu ? Quelles sont les incertitudes sur l' évolution du climat ? Quel avenir ? Quel impact a l'homme sur ce phénomène ?

papil031Conservation de l'énergie

Le Soleil

Le flux de rayonnement venant du Soleil - principalement de la lumière visible et du rayonnement du proche infrarouge - chauffe la Terre.
Le climat en dépend.
Toutefois, ce flux énergétique venant du Soleil (342 Watts par mètre carré en moyenne sur toute la surface du globe) n'a que très peu varié (±0,1% avec le cycle de 11 ans, selon les mesures satellitales) depuis 1970.
Et avant 1970 ? Selon la théorie de la structure interne et l’évolution du Soleil, la luminosité de notre étoile aurait augmenté sensiblement (40% ?) au cours des derniers 4 milliards d’années.
Mais la théorie ne permet pas encore de dire si elle a pu varier de ±0,5% sur des échelles de temps allant de plusieurs décennies à quelques millénaires ; les mesures non plus.

A noter que le flux de chaleur venant de l'intérieur de la Terre (0,1 Watt par mètre carré en moyenne) est négligeable à côté.
A noter aussi que le Soleil n'est en rien affecté par tout de ce qui peut se passer sur Terre.
Quant à l’activité solaire (cycle de 11 ans des taches, cycle magnétique de 22 ans, autres variations du champ magnétique, du vent solaire, de la chromosphère et de la couronne), elle agit sans aucun doute sur la haute atmosphère de la Terre, mais elle affecte peu l’irradiation intégrée sur le spectre, et je considère que son influence sur le climat n’est pas démontrée.

Que devient le flux d'énergie solaire ?

Une fraction de ce flux de rayonnement, environ 30%, est réfléchie et diffusée vers l'espace.
Ces 30%, à peu près 102 Watts par mètre carré en moyenne, ne contribuent pas au réchauffement de la Terre.
C'est ce que j'appelle l'effet parasol.

La fraction (70%) du flux de rayonnement qui reste est absorbée, en grande partie à la surface du globe, en partie aussi dans l'atmosphère. Cela fait un flux énergétique de 240 Watts par mètre carré en moyenne, continuellement converti en chaleur.
La Terre doit se débarrasser de cet apport permanent de chaleur. Le seul moyen possible est l'émission de rayonnement infrarouge moyen vers l'espace.
Toutefois, l'évasion de ce rayonnement vers l'espace, à partir de la surface, est entravée par l'atmosphère.
Ses couches sont partiellement opaques à ce rayonnement infrarouge thermique (longueurs d'onde de 4 à 50 micromètres). Elles absorbent une grande partie du rayonnement montant, le ré-émettant à la fois vers le bas et vers le haut.
Cela fait que la température proche du sol atteint +15°C en moyenne sur le globe, plus "confortable" que la température de -18°C qui régnerait sans cet effet de serre.

Toute action sur l'effet de serre ou l'effet parasol affecte le climat.

Or, l'effet de serre dépend de gaz qui ne constituent aujourd’hui qu'une petite fraction de l'atmosphère : surtout de la vapeur d'eau (H2O), et du dioxyde de carbone (CO2).
Il dépend aussi des nuages, qui sont des collections de gouttelettes d'eau liquide ou de cristaux de glace, constituant beaucoup moins de 0,1% de l'atmosphère.
D’autres gaz faits de molécules contenant au moins trois atomes peuvent également contribuer à l’effet de serre.
Depuis 1900, les activités humaines ont sensiblement accru la concentration de CO2 dans l'atmosphère, ainsi que celles de quelques autres gaz à effet de serre, notamment le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O), et les CFC.

Quant à l'effet parasol, il dépend certes des molécules de l'air (la diffusion Rayleigh, qui donne le ciel bleu) et des surfaces les plus claires (notamment les neiges, les glaces, les déserts), mais il dépend surtout des nuages, et il peut varier en fonction des autres particules en suspension dans l'air (les aérosols).
Les activités humaines peuvent perturber l'effet parasol par la production d'aérosols liée à la pollution, et par les modifications de l'utilisation des sols.


floconou Fig. 1 – Les flux énergétiques (en watts par mètre carré, moyennés sur le globe) et leurs transformations.
Il faut aussi tenir compte des flux non radiatifs d’énergie. Le flux de chaleur latente (LE = 85 Wm-2 de la surface vers l'atmosphère) correspond à l'évaporation E de l'eau à la surface du globe, et sa condensation dans l'atmosphère (essentiellement dans les nuages). Exprimé en termes énergétiques, ce flux est bien plus faible que les flux de rayonnement, mais l'eau de l'atmosphère joue un rôle central, à la fois pour l'effet parasol (de par les nuages) et pour l'effet de serre ; et aussi, bien sûr, pour les précipitations (P=E). Moins important mais non négligeable, le flux de chaleur sensible (20 Wm-2) correspond aux transferts de chaleur de la surface vers l’atmosphère par convection (de l’air chaud qui monte, de l’air froid qui descend).

bar121

papil031Alors où allons nous??

Fait établi : le climat se réchauffe.


floconou Fig. 6 - Le réchauffement observé depuis 1860 et la reconstruction du réchauffement depuis l’an mil.
Les graphiques montrent l'écart des températures moyennes de l'air à la surface du globe, par rapport à la moyenne climatologique pour la période 1961-1990
.

Ce que nous avons déjà vu comme changement climatique est peu comparé à ce que nous risquons de voir si nous continuons à augmenter les émissions de CO2 et de CH4.


floconou Fig. 7 – Projections de réchauffement pour le 21ème siècle.

Il n’y a pas que le réchauffement.

Nous risquons de voir s’installer une nouvelle donne pour l'eau douce, mais nous ne savons pas encore laquelle.
Y aura-t-il plus ou moins d'eau douce disponible en Inde ? à l'est du Mississippi ?

Toutes les projections donnent davantage d'eau dans les pays nordiques, où les précipitations doivent augmenter.
Pour le reste de l'Europe, les calculs prévoient moins d'eau en moyenne, mais certains calculs donnent beaucoup moins.


floconou Fig. 8 : Augmentations et réductions du ruissellement (en mm/an). Prévisions pour le milieu du 21ème siècle, avec deux modèles différents appliqués au même scénario d'altération de l'atmosphère. D'après le rapport du GIEC (2001).

En outre, que deviendront les risques d’inondations ?
Cela dépend dans beaucoup de cas des épisodes rares de précipitations particulièrement fortes, et dans certains cas le risque d’inondations graves peut augmenter même si les précipitations moyennes diminuent.

bar121

papil031Quelques complications supplémentaires

En évoquant les changements possibles dans le ruissellement, nous sommes bien entrés dans la complexité.
Il est certes utile de commencer l’étude des processus climatiques en termes d’irradiation solaire, de l’effet parasol, et de l’effet de serre, tout étant considéré en moyenne globale (moyenne sur la surface du globe, moyenne sur l’année).
Toutefois, cela reste une schématisation à l’extrême. Le climat est une affaire de flux d’énergie solaire répartis de manière non uniforme sur le globe, variant fortement avec la latitude, les saisons, et l’heure. Ces non-uniformités agissent comme moteur de la circulation de l’atmosphère, et les mouvements atmosphériques mettent en mouvement les courants marins, tous ces mouvements étant affectés par la force de Coriolis due à la rotation de notre planète.
L’énergie solaire inégalement répartie, absorbée et convertie en chaleur surtout dans les Tropiques, est redistribuée par la circulation de l’atmosphère et des océans vers les zones moins favorisées, dont la nôtre en France.

L’approche purement globale ne permet pas de comprendre les grandes alternances entre périodes glaciaires et interglaciaires (dont le schéma plus haut montre les derniers 420.000 ans).
Le rythme de ces alternances dépend de très petites variations dans l’orbite de la Terre et dans l’inclinaison de son axe de rotation, qui modifient la répartition de l’irradiation solaire avec la latitude et les saisons.
Mais si ces variations dites de Milankovitch contrôlent le rythme des alternances, l’amplitude de ces changements climatiques dépend de rétroactions d’une part de l’étendue des glaces sur l’effet parasol, d’autre part de la composition de l’atmosphère (vapeur d’eau et CO2 surtout) sur l’effet de serre.


papil031 Le temps est-il détraqué ?

Altération de l’atmosphère, renforcement global de l’effet de serre, renforcements régionaux de l’effet parasol : tous ces changements entraînent nécessairement des modifications dans la circulation atmosphérique, dans la répartition des précipitations, dans les trajectoires préférées des tempêtes.
Les cyclones, tempêtes, inondations et autres catastrophes qui font la une des média sont-ils les hérauts du réchauffement ?
Non : le climat se définit par les caractéristiques statistiques du temps, sur une période de 30 ans. La variabilité en fait partie.
Les hommes (surtout les populations croissantes du Tiers Monde) restent vulnérables aux violences du ciel, mais il n'est pas vrai que le nombre et la violence des tempêtes et des cyclones aient partout augmenté de manière systématique.
Il s'agit là d'une légende qui ne devient pas fait établi à force d'être répétée.

Certains militants verts m'accuseront de respecter un quelconque tabou, mais au risque de désespérer le Larzac, je dois en tant que scientifique dire la vérité telle que je la vois.
Au lieu d’attribuer chaque catastrophe au réchauffement (les inondations dans l'Aude en 1999, les pires "jamais" observées ¼ depuis 1940), on ferait mieux de se soucier d'améliorer la protection des vies et des biens, de se demander pourquoi on délivre des permis de (re)construction à répétition dans des plaines notoirement inondées ou des couloirs d’avalanches.Sur l'Atlantique Nord, on a peut-être observé davantage d'agitation aux années 1990 qu'aux années 1950 ; mais pas plus que vers 1900. Il en est de même pour les cyclones tropicaux.
Aujourd'hui, les satellites d'observation et les télécommunications modernes nous apportent les images de chaque désastre où qu'il survienne sur le globe ; cela ne prouve pas qu'il y en ait davantage qu'autrefois.
Et lorsqu'on cite l’augmentation spectaculaire des sommes déboursées par les assureurs on ne mentionne pas toujours l'augmentation de la valeur des biens exposés au risque et assurés.

sans_titre10

Figure 9 - La tempête du 25-26 décembre 1999.

sans_titre11

Fig. 10 - Dernière image radar enregistrée le 24 août 1992, quelques minutes avant que le vent de l'ouragan Andrew (150 nœuds, 267 km/h) eut arraché l'antenne du toit de la station, à Miami.
Les couleurs représentent l'intensité (en dBZ) du signal renvoyé, qui dépend de la quantité d'eau sous forme liquide dans les nuages du cyclone.

papil031Il faut cependant se soucier de l'avenir 

On saura mieux prévoir les intempéries et se protéger, mais les sociétés modernes et complexes deviennent plus vulnérables à d’autres égards — que l’on pense aux réseaux de distribution d’électricité, aux transports, aux télécommunications.
Au cours des prochaines décennies, le climat changera bien plus qu’au 20ème siècle, et ce changement ne sera pas limité à un réchauffement "global" ; il est certain que les risques d’événements extrêmes (sécheresses prolongées, pluies très fortes, tempêtes…) vont changer, et cela pour le pire dans certaines régions.
Il faudra en tenir compte pour la sécurité des personnes, pour les infrastructures à longue durée de vie, pour l’aménagement du territoire, pour la gestion des forêts, pour les assurances.

papil031 Une parenthèse : l’activité solaire ?


Source ultime de 99,97% des flux d'énergie qui traversent l'atmosphère de notre planète, notre Soleil ne varie-t-il pas ?
Si ce que l'on appelle à tort la "constante solaire" (l'irradiation solaire à la distance moyenne Soleil-Terre en dehors de l'atmosphère), devait augmenter de seulement 1,5% (de 1367 à 1389 watts par mètre carré), cela aurait autant d'effet ("forçage radiatif" dans le jargon spécialisé) qu'un doublement du CO2.
Seulement voilà : les mesures précises depuis l'espace (il est vrai qu’ils n'existent que depuis les années 1970) indiquent seulement des fluctuations très rapides pouvant atteindre 0,4% et une variation d'amplitude 0,1% suivant le cycle de 11 ans de l'activité solaire, fluctuations bien faibles et trop rapides pour influencer le climat.


Il est concevable qu'une augmentation durable de 0,3% de la luminosité solaire entre 1850 et 1950 explique une partie du réchauffement d'alors.
Les mesures solaires de cette période n'ont pas la précision nécessaire pour décider cette question, le calcul des possibilités de fluctuations solaires ne l'a pas encore.

Pour le siècle à venir, un doublement de CO2 paraît presque certain, une variation solaire de 0,3%, sans même parler de 1,5%, tout à fait hypothétique.
Bien sûr, il existe une abondante littérature scientifique de travaux sérieux dans de nombreux instituts et observatoires : corrélations statistiques entre tel ou tel paramètre météorologique ou climatique avec tel ou tel indice d'activité solaire (sans parler des corrélations moins sérieuses avec les cours de la bourse ou la longueur des jupes !).


On sait que l'activité solaire module l'état physique de la thermosphère, à quelques centaines de kilomètres d'altitude.
On imagine des mécanismes physiques qui feraient que les fluctuations bien réelles du rayonnement ultraviolet, des émissions de particules et du vent solaire influenceraient la troposphère (couches d'altitude inférieure à 10 km) où se jouent la météorologie et le climat.

Cependant, à mon avis, on n'a jamais démontré par modélisation quantitative l'action effective de l’un quelconque de ces mécanismes qualitativement plausibles.
De plus, j'estime que, pour la plupart, les analyses statistiques prétendant révéler le rôle de l'activité solaire dans les variations climatiques souffrent de graves défauts, reposant souvent sur des séries trop courtes, parfois sur un raisonnement circulaire.


D'autres scientifiques pensent le contraire. Cela reste un sujet de débat.
En même temps, je relève que la recherche frénétique d'une explication solaire (tout, plutôt que le CO2 !) pour le réchauffement climatique du 20ème siècle fait bien partie du discours pseudo-scientifique diffusé (à l'occasion sous forme de plaquettes de format imitant celui d'articles de la revue scientifique Nature) sous les auspices des lobbies anti-régulation liés à certains producteurs du charbon et du pétrole.
Après avoir maintes fois cité, sans aucune critique, les travaux intéressants conduits sur les relations Soleil-Terre à l'Institut Météorologique Danois, on découvre soudain les limites de la statistique¼ le jour où les chercheurs danois annoncent que la statistique révèle autre chose qu'une influence solaire !

bar121

papil031Les incertitudes des projections

Quel crédit accorder à des projections qui, pour le siècle à venir, s'échelonnent de 1 à 6 degrés de réchauffement moyen ?
Eventail très large, trop large, mais il faut comprendre que chacune de ces projections résulte d'un scénario d'émissions dépendant d'hypothèses sur les décisions politiques et économiques, le développement et les mutations technologiques ; de l'estimation de l'évolution et de la répartition géographique des perturbations des flux énergétiques (le forçage radiatif) entraînées par ces émissions, évolution qui dépend de la physico-chimie complexe des nuages et des aérosols, des échanges de CO2 et des autres gaz entre atmosphère, biosphère et océans, de la perturbation des propriétés optiques des nuages, du transport des particules atmosphériques (aérosols) et de leur lessivage par les précipitations ; et du calcul de la réponse de l'atmosphère et de l'océan, c'est-à-dire la statistique de l'ensemble de changements de température, humidité, précipitations, nébulosité, vents et courants que mettent en route ces perturbations.

La projection extrême de 6 degrés de réchauffement vient d'un modèle climatique relativement sensible, couplé à un scénario dans lequel l'augmentation des émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre se poursuit sur un rythme accéléré, alors que la généralisation des mesures anti-pollution entraîne une diminution des émissions de SO2.
Les scénarios étudiés avant 1990 comportaient des expériences numériques rigoureuses où l'on ne changeait qu'une chose à la fois ¾ le CO2 — sans modifier la production de particules par la pollution soufrée.

Dans certaines des projections plus récentes, avec des scénarios moins propres mais plus réalistes, le renforcement de l'effet parasol compense en partie l'intensification de l'effet de serre, d'où moins de réchauffement.
La sensibilité du modèle climatique n'a pas nécessairement changé. Se moquer des modèles sans essayer de comprendre et d'expliquer la nature des simulations fait aussi partie d'un certain discours pseudo-scientifique sinon franchement antiscientifique.

Ce que l'on néglige trop souvent de dire, c'est que les modèles ne sont pas de simples "extrapolations" ; ils sont la numérisation des lois fondamentales de la physique ¾ lois de Newton, principes de conservation de l'énergie et de la matière, appliquées à notre planète. Les incertitudes du calcul de l'évolution climatique proviennent de la nécessité de schématiser, de représenter la complexité de la Terre avec un nombre relativement petit de paramètres sur une grille dont les cellules font typiquement une centaine de kilomètres de côté, un kilomètre en épaisseur, de représenter par quelques relations simples ce qui se passe à l'intérieur de chaque cellule.

Les rétroactions des nuages et de la vapeur d'eau dépendent à la fois des transports d'eau à l'échelle planétaire et des processus de condensation à l'échelle microscopique, difficiles à représenter ensemble dans un seul modèle.


papil031 Et si le climat change ?

Ce ne sera pas la fin du monde.
La Terre en a vu d'autres.
Mais pour nous humains ?
L'inondation imminente de toutes les plaines côtières, un épouvantail ?
D'ici 3000 ans, qui sait ?
De toute manière, même une montée modeste de la mer (60 cm d'ici 2100 ?) augmentera les risques associés aux surcotes lors des passages de tempêtes et cyclones.
On se plaindra de la chaleur, on mourra moins de froid.
Ici, la sécheresse ; là, le déluge.

Les tempêtes changeront de trajectoires, devenant plus violentes ici, moins fréquentes là.
Faut-il se faire peur en évoquant le spectre d'une extension des maladies "tropicales" ?
Sans qualification particulière pour discourir sur la santé, je ne puis m'empêcher de penser que le risque climatique ne représente qu'une petite partie du problème.
L'Europe et l'Amérique du Nord ont connu le paludisme et les grandes pandémies de choléra au 19ème siècle, alors qu'il faisait plus froid.

Aujourd'hui, les transports aériens font la courte échelle aux moustiques vecteurs de maladies, et dans les villes, même sans changement climatique, les coins chauds pour passer l'hiver ne manquent guère.
Il me semble que les grands problèmes de santé des prochaines décennies, qui affectent déjà des dizaines de millions de personnes ou plus, ne seront pas dus au climat : le SIDA en Afrique et ailleurs, et au Bangladesh l'empoisonnement progressif de la population par l'arsenic d'origine naturelle contenu dans l'eau "propre" pompée à quelques dizaines de mètres de profondeur.


papil031 Le grand risque - un choc climatique


De par sa rapidité, le réchauffement du 21ème siècle pourrait néanmoins durement éprouver les capacités d'adaptation de la biosphère naturelle et des sociétés humaines.
Avec une nouvelle carte des précipitations et des évaporations, les forêts devront se déplacer ; elles ont su le faire au cours des millénaires qui ont suivi le recul des glaces, mais en moins d'un siècle, l'homme devra les prendre en charge.

Les agriculteurs devront s'adapter au nouveau partage de l'eau, les assureurs calculer la nouvelle carte de risques, les villes veiller à leur approvisionnement en eau, plus difficile ici, plus facile là.
Ce ne sera pas une petite affaire, et si l'on soutient que la Vie a toujours su s'adapter ou se remettre des catastrophes, cela représente une piètre consolation pour les dinosaures du Crétacé, pour les Vikings du Groenland.


papil031 Altération de l'atmosphère et activité économique

Aujourd'hui, les émissions annuelles de CO2 par habitant vont de 20 tonnes aux Etats-Unis et 9 pour l'Union Européenne (6 seulement pour la France, grâce au nucléaire), à moins de 2 pour les pays du Tiers Monde.
Contrairement à ce que l'on lit parfois, le problème n'est pas principalement dans la croissance des populations au Tiers Monde. Les pays pauvres à très forte croissance démographique tendent à rester pauvres, à avoir les plus faibles taux de développement et d'émission de CO2 ; les pays à forte croissance économique, comme la Chine, sont en voie de maîtriser leur démographie.
Suivront-ils le modèle du gaspillage tous azimuts ?
Mais qui gaspille le plus ?

Jusqu'ici, les seuls pays ayant réduit substantiellement leurs émissions de gaz à effet de serre sont ceux de l'ancien bloc soviétique, suite à leur effondrement économique.
Ce n'est pas encourageant, mais il ne faut pas confondre causes et effets.
De plus, si au lieu de citer les émissions de CO2 par habitant, on examine les émissions en termes de production de biens, on constate que là où le monde américano-australien émet à peu près une tonne de CO2 pour mille dollars (ou euros) de produit intérieur brut, le Japon et les pays Europe occidentale n'émettent qu'entre 300 et 600 kg de CO2 pour produire la même quantité de biens.
Malgré quelques progrès récents, les pays de l’ancien bloc soviétique émettent environ 2 tonnes ou plus de CO2 (et beaucoup plus avant 1990), utilisant donc l’énergie fossile encore bien plus mal que l’Amérique et l’Australie.

La Chine aussi émet bien plus d'une tonne de CO2 pour produire mille dollars de biens, mais avec son développement économique ce rapport d'inefficacité diminue, et la Chine semble pouvoir s’enrichir sans nécessairement augmenter ses émissions de CO2 par habitant.

Il faut engager et accélérer ce processus, apprendre à faire plus et mieux avec moins, partout dans le monde.

La question reste posée : saura-t-on utiliser les possibilités des technologies modernes (pas seulement électronucléaires) pour améliorer le niveau de vie dans le monde sans pour autant accélérer l’altération de l’atmosphère et le réchauffement ? Plus difficile : quand parviendra-t-on à réduire à zéro l'émission nette de gaz à effet de serre ?

17 mai 2006

Si le Gulf Stream devait être interrompue

Torbjörn Törnqvist publie son étude ce mois-ci dans la revue en ligne Geophysical Research Letters.
Il explique l’importance de bien comprendre ce phénomène passé :
« si nous pouvons mesurer l’augmentation du niveau de la mer il y a 8200 ans, nous pourrons être capable de convertir ceci en une quantité mesurable d’eau douce.
Avec nos premières données, nous savons maintenant que l’augmentation du niveau de la mer était probablement inférieure à 1.2 mètre, un chiffre inférieur à plusieurs estimations publiées auparavant. »

Jean-Marc Jancovici, célèbre ingénieur conseil indépendant spécialisé sur les questions de climatologie, avait abordé la question d’un éventuel refroidissement brutal en Atlantique Nord sur la planète en plein réchauffement climatique, le 3 mai dernier, lors d’un discours qui précédait la présentation du film "Le Jour d'Après" face à la presse.
« Un tel refroidissement brutal de l'ensemble de l'Atlantique Nord pourrait survenir si le Gulf Stream s'arrêtait à l'avenir, comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises au cours des 100.000 dernières années, pour des raisons désormais relativement bien connues » expliquait-il, précisant que « par brutal il faut comprendre ‘en quelques décennies’ »

Pour Torbjörn Törnqvist, notre avenir dépend de la compréhension que nous pouvons avoir de ce genre de phénomène, et donc de notre anticipation : « les climatologues ont un besoin urgent de ce genre d’information pour réaliser leurs modèles climatiques dans le but de comprendre les conditions qui peuvent produire un changement climatique si brusque ».
Et Jean-Marc Jancovici de nous rappeler à juste titre… « ce que peut néanmoins dire la science, c'est que tant que nous émettrons des quantités croissantes de gaz à effet de serre, le risque qu'un tel arrêt du Gulf Stream se produise, d'ici quelques décennies à quelques siècles, augmentera avec le temps...

Si nous ne faisons rien voici à quoi ressemblera la terre dans un futur proche

futur_002

Par Caroline Lepage - Futura-Sciences, le 16/12/2004

17 mai 2006

Le courant Atlantique Nord

Gulf Stream : le 'chauffage' de l’Atlantique Nord

Petit rappel auparavant sur l’état actuel du climat dans la partie atlantique de l’hémisphère nord.
Le Gulf Stream est un courant constamment présent en Atlantique Nord.
C’est à lui que nous devons la persistance de climats plutôt chauds sur la côte Est des Etats-Unis, et tempérés en Europe de l’Ouest.
En effet, il appartient à un courant de taille supérieur qui prend naissance dans les eaux chaudes du golfe du Mexique, puis passe entre Cuba et la pointe de Floride (sa température est comprise entre 30 et 35°C dans cette zone).

Il remonte ensuite vers le nord, et prend cap vers l’ouest.
Il traverse l’Atlantique où il se refroidit (25°C).
Se rapprochant de l'Europe, il se sépare en deux : une partie va au nord en direction de l'Islande, et l'autre au sud vers l'archipel des Açores.
Mais toutes deux, à forte salinité, s’enfoncent plus encore dans l’océan et sont bien plus fraîches (2°C), c’est là que se termine le travail du Gulf Stream, et de son influence bénéfique sur le climat de l’Atlantique Nord…

Le gulf Stream

climat_0042

Auteur : Caroline Lepage - Futura-Sciences, le 16/12/2004

15 mai 2006

Le réchauffement de la planète

Au Groenland, une équipe de scientifiques poursuit des recherches pour analyser le climat sur les 250 000 dernières années.
L’analyse des carottes glaciaires permet de reconstituer les variations climatiques.
Sur une carotte glaciaire, chaque strie représente une année.
On a ainsi découvert que depuis 10 000 ans, le climat est particulièrement stable.
Mais, aujourd’hui, cette stabilité est remise en cause par l’activité humaine.
L'homme accèlere t-il le rechauffement de la planète ?

climat_001

papillo26ow1Un refroidissement brutal

Il y a 13 000 ans, un refroidissement brutal de la température s’est produit.
A ce moment là, la Terre sortait d’une longue période glaciaire.
La température remontait progressivement quand tout fut bouleversé.
Dans un premier temps, sous l’effet de l’augmentation de la température, les glaciers commencèrent à fondre.
L’inondation qui s’en suivit fut catastrophique.
L’eau douce se déversa dans l’océan Atlantique et provoqua une baisse de la salinité de l’eau de mer.
L’ensemble de la circulation du courant océanique s’est alors interrompu.
Cet arrêt plongea des régions du globe dans le froid.
Ce fut comme un retour à la période glaciaire.

climat_003

Etendue de la calotte glaciaire et de la banquise au cours de la dernière période glaciaire,
il y a 13 000 ans

papillo26ow1Le rôle de la circulation océanique

La circulation océanique influence beaucoup le climat de la Terre.
D’une part, elle entraîne les eaux tropicales chaudes vers le Nord. Cela permet de réchauffer les régions froides et de leur procurer des hivers doux.
D’autre part, elle évite le réchauffement excessif des eaux tropicales en les refroidissant.

Cette circulation est un véritable climatiseur de la planète.

climat_004

Le grand convoyeur océanique

Toutes les grosses perturbations climatiques du passé sont dues à un problème dans la circulation océanique.
Or, aujourd’hui, nous sommes à la veille d’une perturbation de ces courants.
En effet, cette circulation a déjà commencé à ralentir et risque de s’affaiblir très rapidement.
Le flux du Gulf Stream a diminué de 20% au niveau des îles Féroé.

On ne peut savoir aujourd’hui si ce phénomène provoquera une nouvelle ère glaciaire comme ce fut le cas il y a 13 000 ans.
Mais, il faut s’attendre à ce qu’il entraîne un bouleversement climatique considérable.

papillo26ow1Thermomètres naturels : les icebergs

Les icebergs constituent de gigantesques réservoirs d’eau douce. Quand ils fondent, ils diminuent la salinité de l’eau.
Ce phénomène perturbe la circulation des courants en eau profonde.
Aujourd’hui, avec le réchauffement de la planète, le nombre d’icebergs est en augmentation.
Jusqu’en 1970, on dénombrait environ 400 icebergs qui descendaient de l’Atlantique Nord vers les eaux canadiennes.
Dans les années 80, on en comptait 600.
Et, dans les années 90, on en comptait plus de 1000 par an.

climat_002

papillo26ow1Dioxyde de carbone et réchauffement

Le réchauffement de la planète résulte de l’augmentation du gaz carbonique.
Nos émissions de gaz à effet de serre totalisent 24 milliards de tonnes de dioxyde de carbone chaque année.

En parallèle, nous détruisons nos forêts et polluons nos océans. Or, ce sont les plantes et le plancton qui permettent le recyclage du gaz carbonique.
Les niveaux en CO² (gaz carbonique) ont augmenté du tiers par rapport à il y a 250 ans.

papillo26ow1Conséquences d’un réchauffement

Si le réchauffement de la planète continue au rythme actuel, la température des océans pourrait s’accroître d’un degré ½ d’ici 2050.
L’écosystème aquatique en serait totalement altéré.
Un million d’espèces animales et végétales pourrait disparaître d’ici 2050 (estimation de la revue Nature du 8/01/2004).

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) prévoit la disparition de 21% à 52% des espèces.

Si nous ne réduisons pas nos émissions de gaz à effet de serre, la température mondiale, qui a déjà augmenté de 0,6 degré au cours du siècle dernier, augmentera d’un nouveau degré.

Même les scientifiques les moins pessimistes prévoient des phénomènes catastrophiques :

enfadado3_1_1 Disparition des glaciers
enfadado3_1_1 Inondations
enfadado3_1_1 Vagues de chaleur et tempêtes
enfadado3_1_1 Elévation d’au moins 30 cm du niveau des mers

papillo26ow1Scénario catastrophe

Sans sombrer dans le sensationnel, le sujet est trop grave pour cela, il n’est pas évident que les gouvernements prennent conscience de la gravité du problème avant qu’il ne soit trop tard.

Non seulement nous ne diminuons pas nos émissions de gaz, mais il est presque certain que nous allons les quadrupler.
Dans cette hypothèse, loin d’être fantaisiste malheureusement, la température augmenterait de 8 degré (estimation du centre Hadley du Met office).

Dans ce cas là, selon les experts, notre planète connaîtrait des températures semblables à celles qui existaient il y a 40 millions d’années.
A cette époque là, les calottes polaires n’étaient pas permanentes et le niveau des mers était supérieur de 12 m à celui d’aujourd’hui.
Inutile de dire que de nombreux pays seraient engloutis.

Le Centre Hadley prévoit déjà d’ici 2080, si rien n’est fait, des changements climatiques inquiétants :

enfadado3_1_1 Diminution de 50% de la pluviosité sur les Tropiques (Afrique Tropicale, sud-est de l’Asie, Australie).

enfadado3_1_1 Les Etats-Unis verront également une diminution de leur pluviosité.
enfadado3_1_1 Elévation du niveau des mers en Europe, Indonésie, Delta du Gange
enfadado3_1_1 Couverture de glace qui s’étendrait sur l’Europe du Nord et une partie de l’Angleterre.

papillo26ow1Réchauffement ou Refroidissement ?

Si le courant du Groenland s’arrêtait, la Terre connaîtrait t-elle une nouvelle période glaciaire ?

Plusieurs scénarios sont avancés par les scientifiques. L’affaiblissement de ce courant peut entraîner deux scénarios opposés :

enfadado3_1_1 Il affaiblit le Gulf Stream et déclanche un refroidissement

enfadado3_1_1 Il augmente le taux de dioxyde de carbone dans l’air et contribue au réchauffement du climat

Il y a 13 000 ans, la mise en sommeil de ce courant a entraîné une glaciation.
Mais aujourd’hui, les températures sont plus élevées qu’à cette époque à cause de l’activité humaine.
L’augmentation de dioxyde de carbone pourrait se produire avant que les calottes glaciaires n’aient le temps de s’étendre.
L’effet pourrait donc être totalement inversé.

Dans tous les cas de figure, le climat tempéré dont nous jouissons actuellement serait totalement modifié.
Nos ancêtres ont pu survivre aux bouleversements climatiques mais ils n’étaient pas 6 à 8 milliards comme le prévoit l’ONU pour les 50 années à venir.

papillo26ow1 Dernières informations. Juin 2004

Des chercheurs ont extrait du sol de l’Antarctique une carotte de glace contenant 740.000 ans d’histoire.
Ainsi, les paléoclimatologues peuvent désormais comparer huit âges glaciaires de la Terre au lieu de quatre.

Les résultats des premières analyses, publiés aujourd’hui dans la revue Nature, révèlent que les périodes interglaciaires les plus anciennes étaient aussi les plus difficiles.
En effet, les cinq dernières périodes interglaciaires sont les seules dont les températures sont proches de celles que nous connaissons aujourd’hui.
Au-delà de 430.000 ans, ces périodes dites ‘’interglaciaires’’ étaient très froides.

Au cours des 430.000 dernières années, le climat n’a été aussi chaud qu’aujourd’hui que 5 à 10% du temps.
La période interglaciaire dans laquelle nous vivons dure depuis environ 12.000 ans, ce qui est nettement plus long que pour les précédentes.

L’effet de serre consécutif à l’activité humaine en est-il la raison ?

Au cours du prochain été austral l’équipe d’EPICA va poursuivre son forage afin d‘atteindre des glaces vieilles de 900.000 ans.
La carotte d’un million d’années est l’objectif que se sont fixé les spécialistes de ces forages.

Auteur Véronique. de Dinosoria.com

Publicité
1 2 > >>
la planète en danger
Publicité
Derniers commentaires
Publicité